750 000 likes impulsés par la page WAVO administrée par des anonymes sur Facebook, ont été suffisants pour amorcer un mouvement de boycott qui inonde la toile au Maroc depuis dix jours, et qui tend en s’amplifiant à se transformer en une réelle campagne dans la rue.

Le 20 avril 2018, la page WAVO publie un post qui propose aux marocains de boycotter les marques : Sidi Ali (eau minérale), Centrale Danone (produits laitiers) et Afriquia (carburant), toutes les trois leaders dans leurs marchés respectifs. Ce boycott ayant pour dessein de faire baisser les prix des produits de grande consommation.

L’information s’est répandue comme une traînée de poudre, et la publication a été reprise par de nombreuses pages.

Ce mouvement de boycott -calqué sur un modèle suédois, qui a auparavant réussi à faire baisser le prix du carburant- émane d’une volonté d’émancipation socio-économique populaire, et se donne comme rôle la sensibilisation du citoyen à ses droits. Les initiateurs de cette campagne innovante dans le royaume chérifien rappellent que la réussite de cette dernière est impérativement conditionnée par un accord citoyen large et responsable sur sa mise en application.

Les administrateurs des pages qui parrainent la campagne de boycott ont intégré des professionnels du web marketing intéressés par le mouvement populaire. Ils informent leurs abonnés en assurant la médiatisation de l’événement sur les réseaux sociaux et mettent en avant le soutien des célébrités marocaines à la campagne du boycott.

Même si les premiers activistes décrivent le boycott, avec ses conséquences économiques, comme plus puissant que la manifestation, en publiant : « Appelez les forces de l’ordre pour voir s’ils vont vous taper devant l’épicerie », des internautes demandent l’organisation d’une marche de protestation contre la cherté des prix.

AWM
D’après :
www.telquel.ma
www.lesiteinfo.com