Le CPE, la concurrence et la guerre

mercredi 1er février 2006
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Allons nous accepter la guerre totale, économique, sociale et militaire, totalement imbriqués ?

Nous sommes dans un contexte, tant au niveau économique qu’au niveau politique et donc social, d’exaspération des concurrences face à l’aggravation de la crise.

L’affaire iranienne n’est pas réglée, une nouvelle offensive est lancée contre l’Iran, est-elle seulement médiatique ? Ou témoigne-t-elle d’autres ententes ?

De toute manière nous ne sommes plus et c’est ce que je ne cesse de répéter aux tenants de « la défense nationale » aux accents gaulliens, devant une défense nationale mais bien devant un complexe militaro-industriel (qui de surcroît en France contrôle la presse et l’édition) qui porte les ententes et la concurrence économique jusqu’à sa logique guerrière et nucléaire. Il ne s’agit pas plus de défendre le territoire, que de tabler sur un marché intérieur de la consommation. On le voit bien aux Etats-Unis où l’endettement des ménages est arrivé à un tel niveau sans rapport avec les revenus du travail, que le marché intérieur en devient poussif.

- Nous avons donc à peu près toutes les conditions qui favorisent les guerres impérialistes.

- le poids déterminant désormais en France comme aux Etats-Unis d’un complexe militaro-industriel, dont la logique propre échappe désormais à toutes règles légales et même politiques internationales.

- Une crise économique que l’on aurait jadis analysée comme liée à l’énorme masse de capital mort qui pèse toujours plus sur le travail, capital vivant, et qui donc même en cas de croissance, perpétue un chômage structurel et des conditions toujours aggravées d’exploitation. Le CPE n’est qu’un des aspects de cette crise qui pèse au niveau mondial en particulier sur les jeunes qui sont ceux dont on exige qu’ils s’ajustent à cette dégradation programmée.

- La montée des résistances et des mécontentements, avec d’incontestables avancées dans les pays du sud face au pillage.

Quand on entend Laurence Parizot la nouvelle patronne du Medef déclarer à propos de l’OPA sur l’acier déclarer qu’il ne faut pas créer une ligne maginot, mais passer à l’offensive dans la guerre concurrentielle... Ou encore l’exigence de mobilité extrême du salariat comme s’il s’agissait de l’armée taillable et corvéable à merci de cette guerre, avec ses blessés, ses morts, on ne pas manquer d’être frappé par le parrallélisme entre cette doctrine et la transformation de la doctrine française nucléaire...

Dans un tel contexte de crise, de montée des résistances, où chacun pointe les armes dans tous les sens à la fois, après Chirac, c’est Poutine. Un véritable far west, dans lequel les peuples n’ont plus leur mot à dire...

On nous habitue à l’horreur ordinaire de ce qui se passe aujourd’hui en Irak, et demain peut-être en Iran. Au moment du Viet-Nam et même dans d’autres pays, il y avait un vaste mouvement anti-guerre, pourquoi ne se trouve-t-il aucune force politique , syndicale, associative, pour le développer, pour en défendre la nécessité ?

Et pourtant les populations ne peuvent être que doublement victimes, par le sacrifice de plus en poussé de leur condition de vie à cette production militaire d’un coût énorme et par la guerre généralisée qui entretient la nécessité officielle de ce surarmement.

Il est incompréhensible que les forces politiques de gauche, et singulièrement les communistes, les altermondialistes, ne lancent pas un grand mouvement anti-guerre, pour le désarmement. Cela interroge le niveau de complicité qui existe désormais dans le monde politique. On sait à quel point le débat au congrès nord-américain est interdit à la fois par l’impopularité que n’osent pas affronter les hommes politiques surtout depuis le 11 septembre et par l’intervention directe des trusts de l’armement sur le monde politique. En sommes-nous en France si éloignés ?

Il faut bien mesurer qu’il n’y aura d’acalmies que temporaires, et la menace pèse sur l’Iran, comme elle pèse sur d’autres pays. Ou nous sommes capables de mesurer les enjeux non seulement pour ces pays mais pour nous-mêmes, ou on nous traitera toujours plus comme les legionnaires du capital, au nom d’un impérialisme local que l’on confondra avec la patrie... Et il y aura d’autres atteintes au code du travail, d’autres dispositions visant à la mobilité concurrentielle.



Commentaires

lundi 20 mars 2006 à 18h10

LE CPE DOIT ETRE RETIRER DEFINIVEMENT PAR LE 1er MINISTRE

AU VU DE SON ENTETEMENT NOUS DEVONT FAIRE UNE VERITABLE REVOLUTION
CONTRE CE GOUVERNEMENT

LE PRESIDENT DOIT DEMISSIONER AVEC SON GOUVERNEMENT
ONT DOIT PROVOQUER DES ELECTIONS PRESIDENTIELLE ANTICIPEE

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