Le gouvernement Sarkozy et la xénophobie

mardi 10 août 2010
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Les réactions se multiplient en France et dans le monde sur ce qu’il faut bien appeler par son nom : une dérive accentuée vers les thèses fascistes et racistes que soulignent les derniers propos gouvernementaux sur les roms et les « demi-français ».

3 réactions parmi celles que nous a envoyées Linsay

Le sarkozysme, la droite-extrême et l’extrême-droite

Qu’il est réconfortant ce premier tollé contre les derniers projets du pouvoir ! Premier, puisqu’il faudra nécessairement que nos voix se fassent entendre plus fortement encore pour défendre les valeurs de la République, le 4 septembre prochain. Mais quelle naïveté chez ceux qui y voient un “dérapage”, une “outrance”, une pure opération électoraliste, une manoeuvre de diversion destinée à conquérir des voix du Front National. À croire qu’ils n’ont jamais vraiment lu ni écouté les discours nous sommes pourtant abreuvés depuis quelques années.

Aucune des mesures qui nous font frémir ou nous soulèvent le coeur n’est le fait des circonstances. Il n’y a ni exagération ni infléchissement, ni même durcissement d’une ligne politique. Nous sommes dans le droit fil de l’idéologie sarkozyste dont beaucoup s’obstinent encore à nier l’existence et dont l’actuel président de la République n’est jamais que le principal, mais provisoire porte-parole.

Nous assistons à l’une de ses dernières et inévitables évolutions : la confusion, dans une France qui glisse lentement vers la droite, entre cette droite-extrême qu’est le sarkozysme et l’extrême-droite classique. Dans le dernier programme en vente à ce jour (car le catalogue varie de jour en jour) nous trouvons donc - la déchéance de leur nationalité française de certains Français “d’origine étrangère” qui auraient volontairement porté atteinte à la vie d’un membre des forces de l’ordre (première version présidentielle) ou (seconde version ministérielle) contre les coupables de polygamie, d’excision, d’appel au travail illégal , voire d’actes de délinquance grave (sic) - la fin de l’acquisition automatique de la nationalité française au moment de la majorité pour des mineurs étrangers s’ils ont commis des actes de délinquance - la dénonciation explicite de l’immigration comme facteur de délinquance - des mesures censées mettre fin au “comportement” de “certains parmi les gens du voyage et les Roms”, dont “la reconduite quasi immédiate des Roms qui auraient commis des atteintes à l’ordre public ou à des fraudes en direction de la Roumanie et de la Bulgarie” et des expulsions des campements illégaux. - des peines de prison pour les parents de mineurs délinquants en cas de défaillance caractérisée (deux ans d’après l’honorable parlementaire, Eric Ciotti, qui dit mieux ?) - l’extension du système des peines planchers en cas de violence - une peine de 30 ans de réclusion pour les auteurs de crime contre un représentant des forces de l’ordre...

Ce déluge de réformes n’a que l’apparence d’une énumération à la Prévert. Il faut être aveugle pour ne pas voir, derrière chacune de ces mesures ou de ces déclarations, une conception très précise et singulière de l’homme, de la société et des libertés, un dessein parfaitement réfléchi, extrêmement cohérent et inlassablement répété. Bref, une “idéologie”, terme que le sarkozysme réfute toujours pour en affubler ses adversaires puisque, pour lui, l’idéologie c’est toujours l’autre.

Au fond de cette idéologie, il y a le fantasme archaïque d’une humanité simplifiée, sans le moindre degré de complexité. Avec d’un côté les bons, de l’autre les mauvais. D’un côté, ceux qui respectent des valeurs fondamentales que le candidat à l’élection présidentielle énumérait dans un de ses discours de campagne, à Marseille, le 19 avril 2007 : “la famille, la patrie, la religion, la société, le travail, la politesse, l’ordre, la morale”. De l’autre, tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre ne les respectent pas et qui, selon l’une des expressions favorites du régime, ramassée sur le zinc d’un comptoir et à nouveau ressassée ces derniers jours, “empoisonnent la vie des honnêtes gens”.

À partir de cette vision manichéenne du monde, se bâtit l’autre fantasme, plus récent, d’une société sans risque, aseptisée, obsédée par une sécurité absolue, dans laquelle les principes de précaution puis d’exclusion s’appliquent à tout ce qui peut représenter un danger. Le ressort idéologique secondaire est donc la peur. Peur, minutieusement entretenue, de tous les fauteurs de trouble de ce nouvel ordre moral et sécuritaire. Dans cette société violente, on préférera stigmatiser, déchoir, humilier, expulser, enfermer que d’affronter les vrais problèmes. Contrairement au credo affiché, il ne s’agit pas d’être efficace, mais de frapper fort, devant les médias, et d’impressionner l’opinion publique.

Rejoignant les thèmes fondamentaux de l’extrême droite, le sarkozysme met au premier rang de ces peurs l’étranger ou l’immigré qu’il assimile constamment au délinquant, fustigeant les “cinquante ans d’immigration insuffisamment régulée” (y compris donc de 2002 à 2004 et de 2005 à 2007...), martelant que “la question des étrangers est un problème majeur dans notre pays” (Frédéric Lefebvre, le 5 août dernier). Si le mot xénophobie a un sens, il faut donc admettre, après tant d’années de démonstration acharnée, que le sarkozysme est xénophobe. Qui a oublié les propos de Nicolas Sarkozy, le 22 avril 2006, : “si certains n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pas pour la quitter”, calqués sur le slogan de Philippe de Villiers, rallié depuis lors : “la France, aime-là ou quitte-là”, et directement inspirés de la vulgate lepéniste. Qui ne voit pas la politique inhumaine et féroce de reconduite à la frontière qui brise chaque jour des familles et des vies ? Tout ceci sous la houlette d’un calamiteux ministère de “l’identité nationale”.

Qui a oublié voici à peine deux mois, la condamnation en première instance à 750 euros de notre jovial ministre de l’intérieur pour injures raciales pour avoir dit, à propos des personnes d’origine arabe : “Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes” ? Nous sommes face à une xénophobie populiste qui s’inscrit dans le nationalisme le plus obscur, le plus rétrograde qui soit.

Le projet actuel concernant la déchéance de nationalité s’inscrit dans le droit fil de cette idéologie. Il s’appuie sur des notions héritées de notre histoire la plus sombre. L’expression de “Français d’origine étrangère” estampille définitivement le projet. La stigmatisation des Roms et de leur “comportement” est très exactement de la même veine. D’autant qu’il confond intentionnellement dans la même opprobre ces citoyens de l’Union Européenne (Bulgares et Roumains) avec les “gens du voyage”, dont l’immense majorité est française. Tout ceci devient insupportable. Nous sommes aux antipodes d’une société républicaine où l’égalité, la liberté, le respect de l’autre, la tolérance, la solidarité, le partage sont à la base de la paix civile et du progrès social. Les Français sont tous égaux devant la loi. Pourquoi ce principe fondamental est-il inscrit à l’article premier de la Constitution ? Parce que la France ne veut plus revivre les abominations d’une politique raciste et xénophobe. Parce que les fondateurs de notre République ont voulu interdire à tous les gouvernants de distinguer selon l’origine. Parce qu’ils ont voulu faire de notre pays une terre d’accueil, de solidarité et d’asile. Oui, ces projets sont anticonstitutionnels. Pire, ils sont indignes.

Les autres mesures sur la délinquance et les mineurs tentent, eux, de nous persuader que nous sommes dans un monde en guerre. Cette énième déclaration des hostilités attire heureusement autant de sourires que les hardiesses d’un général boum-boum dans une opérette d’Offenbach. Selon la recette usée jusqu’à la corde du sarkozysme triomphant, il s’agit de faire voter une nouvelle loi qui, cette fois-ci, on vous le jure, anéantira l’ennemi. Dans cette conception affligeante de la loi, il suffit d’aggraver une peine pour stopper la criminalité. On imagine les délinquants, attentifs, eux, aux éditions de septembre du journal officiel, tourner fébrilement les pages de la rubrique “textes législatifs” et déposer subitement les armes en voyant l’imparable sévérité de ce gouvernement. Arrêtons de plaisanter et de se moquer du peuple. Les peines plancher sont un effroyable échec malgré les statistiques joyeuses du ministère de la justice. On croyait que la récidive avait épuisé jusqu’aux ultimes ressources de la démagogie. Le président de la République a relevé le défi.

Lui qui avait promis de régler définitivement le problème de la récidive avant la fin de l’été. 2007. La dernière loi sur le sujet date du mois de mars dernier. Les parents des mineurs récidivistes seraient donc sanctionnés pénalement. Si jamais ce projet lumineux était adopté peut-être se trouvera-t-il un juge - constitutionnel par exemple - pour rappeler que, dans une démocratie, toute responsabilité pénale est individuelle. Personne ne peut être puni pour une infraction commise par un autre, même son frère, même ses parents, même ses enfants. Il fut un temps, fort lointain, bien bien avant la Révolution française, où la responsabilité était familiale. C’était le temps des huttes, des peaux de bêtes, des clans et des vendettas. Le progrès, la civilisation sont passés par là. Le droit aussi. Mais la “performance de la sécurité intérieure”, on peut le comprendre, a ses exigences. Supérieures aux avancées de l’humanité. Il nous fallait, jusque présent, pour tenter de raisonner ce gouvernement, nous arc-bouter sur les principes de la convention européenne des droits de l’homme. Il a fallu se replier sur le programme du conseil national de la résistance. Puis s’arrimer aux acquis de la Révolution. Nous voici rejetés, avec ce projet fou, aux premiers temps de l’humanité.

Certains parlent de Vichy, d’autres même de nazisme. Il faut garder raison. Nous quittons la démocratie - le constat est déjà assez rude - pour nous engager dans un Etat-limite où le mot d’ordre est à la répression, aux expulsions, aux enfermements, à la surveillance. Ce qu’il reste de la police est jeté, en pure perte, aux avant-postes d’une bataille purement idéologique. On assiste parallèlement à une mainmise de la police (d’une certaine police en tout cas) sur les institutions de la République. Pas simplement par la nomination de super-policiers comme préfets. Le Figaro nous apprend ainsi que “ce plan de bataille [a été ]soigneusement mis au point par l’Elysée, à coup de réunions secrètes avec la haute hiérarchie policière, sous la houlette sur secrétaire général de l’l’Elysée, Claude Guéant”. On ose à peine rappeler que ce dernier fut nommé directeur général de la police nationale par Charles Pasqua en 1994. Quel bonheur de voir ainsi la police, aux plus hautes marches de l’Etat, veiller au bon fonctionnement de nos institutions ! Quelle chance pour nos libertés, surveillées avec autant de sollicitude par la maréchaussée !

Toute cette agitation, à moins de deux ans des élections présidentielles, précipite une évolution ancienne et lourde de dangers pour la société française : le renforcement et la banalisation des idées du Front National. Elle traduit la confusion tragique de deux discours : celui du sarkozysme et celui de l’extrême-droite. Il est encore trop tôt pour savoir qui, dans les urnes, profitera de cette gémellisation des extrêmes si ce n’est que le Front National a l’avantage de l’ancienneté et que l’électorat, sur toute l’étendue de l’échiquier politique, a toujours préféré l’original à la copie. Le sarkozysme s’était jusqu’à présent préservé de ce danger en usant et abusant du discours paradoxal, en citant parfois Jaures ou Blum, en grappillant quelques idées de l’opposition ou en séduisant quelques figures usées de la gauche. Ce temps est passé. Il n’y a plus aucun lien possible entre la gauche et le sarkozysme. Comment ne pas éprouver une sincère compassion pour Jean-Marie Bockel, toujours secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Justice - et des Libertés ! - qui vient de se voir confier une mission de réflexion et de proposition sur la prévention de la délinquance des jeunes ? Un autre rapport aurait été bienvenu sur la future triple peine qu’instaure le projet de déchéance de la nationalité.

Il va donc falloir s’habituer à ce discours commun, à ces propositions croisées, à cette surenchère permanente du sarkozysme et de l’extrême droite. Nous n’en sommes qu’aux prémisses. Le pire est à venir car cet électorat va vouloir des actes : c’est précisément là que nos compères seront départagés. Attendons-nous à la démagogie la plus épaisse. À d’autres mesures vengeresses. Tous les préjugés, toutes les peurs vont être exploités jusqu’à la lie. Il n’est pas étonnant que, dans un premier temps, ces mesures, habilement présentées, recueillent l’assentiment d’une majorité de la population. Elles sont minutieusement étudiées pour, dans un premier temps, flatter ce qu’il y a de plus bas, de plus vil, de plus vulgaire en nous tous. Mais il suffit d’un peu de réflexion, d’un peu de temps pour que la raison reprenne ses droits.

Il appartient à tous les démocrates, où qu’ils soient, qui refusent ces extrêmes, de se mobiliser. De choisir, comme d’habitude, la voie difficile, longue, risquée de la réflexion, de la mesure, de la responsabilité pour rappeler quelles sont les vraies valeurs de la République.

Serge Portelli


L’égalité au Kärcher

Le président français Nicolas Sarkozy entouré de la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie et le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, Grenoble, 30 juillet 2010

Tout à sa frénésie d’action verbale, le président Sarkozy n’hésite pas à "kärcheriser" certains principes fondamentaux du droit. Il en va ainsi de sa proposition, lancée le 30 juillet à Grenoble [théâtre de violentes émeutes dans le quartier de la Villeneuve après la mort, le 17 juillet, du suspect d’un braquage dans un échange de tirs avec la police], de retirer la nationalité française aux malfrats d’origine étrangère qui auraient tué un policier ou un gendarme. Tout d’abord, que fera-t-on de ces "ex- Français" ? Il y a fort peu de chances pour que leur ancien pays accepte de les reprendre : "La France leur a donné un passeport, qu’elle assume !"

Ensuite, s’il faut préserver les détenteurs de l’autorité, pourquoi se limiter à ces deux professions ? Et les juges ? Et les instituteurs ? Enfin, si l’on suit cette logique présidentielle, les Français de souche qui auraient abattu un membre des forces de l’ordre pourraient donc conserver leur passeport. Ce faisant, Sarkozy créera deux catégories : les "Français-Français" et les "Français-pas-tout-à-fait-Français". En introduisant l’inégalité au sein du statut de citoyen, il ouvrira la brèche à d’autres mesures de ce genre et, ainsi, portera atteinte à tout l’édifice républicain qui repose sur la notion d’égalité entre les Français.

S’il voulait lutter contre la criminalité en dégainant une telle arme, Nicolas Sarkozy risque fort de rater sa cible. Comment persuader les jeunes issus de familles immigrées qu’ils doivent s’intégrer à la France si, d’emblée, on leur réserve un statut de "citoyens différents" ? Plutôt que de donner aux policiers une protection illusoire, le président français ferait mieux de leur octroyer les moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission.

Par Jean-Noël Cuénod dans la Tribune de Genève le 02/08/2010

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L’agité de l’Elysée en fait un peu trop

Le moins que l’on puisse dire est que la mi-juillet a été des plus mouvementées en France. En effet, la vengeance y a pris le visage de la violence urbaine : dans un premier temps, des jeunes habitants du quartier de la Villeneuve, dans la ville de Grenoble, ont brûlé des voitures et tiré sur les forces de l’ordre trois nuits de suite, après la mort d’un malfaiteur abattu alors qu’il venait de tenter de braquer un casino :

le dimanche 18 juillet, c’était au tour d’une cinquantaine de gens du voyage d’attaquer une caserne de gendarmerie et de ravager le centre de Saint-Aignan, dans le Loir-et-cher, là aussi pour venger l’un des leurs, tué par un gendarme alors qu’il forçait un barrage. Une véritable « escalade de la violence » donc, pour reprendre les termes du chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, qui a parlé d’évènements d’une « extrême gravité ».

Le premier bouc émissaire à payer de sa tête les violences de la Villeneuve est le préfet de l’Isère, Albert Dupuy, démis de ses fonctions et remplacé par celui de la Meuse, Eric Le Douaron, qui avait été auparavant, pendant six ans, directeur de la Sécurité publique à Paris. Pour ainsi dire, on fait appel à un flic pour rétablir l’ordre.

C’est lors de l’installation de ce dernier, le 30 juillet dernier, que le président français, dans un discours historiquement irresponsable, a fait le lien entre la délinquance et l’immigration. Parlant de « guerre nationale contre la criminalité », il a donné son propre avis sur la criminalité dans son pays en stigmatisant les « problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms » : "Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulées qui ont abouti à un échec de l’intégration. Nous sommes si fiers de notre système d’intégration, peut-être faut-il se réveiller pour voir ce qu’il a produit. Il a marché, il ne marche plus".

Soulignant qu’en 2009 "le taux de chômage des étrangers non communautaires a atteint 24 %", soit plus de deux fois la moyenne dans l’Hexagone, Sarkozy veut qu’on évalue les droits et prestations auxquels ont aujourd’hui accès les étrangers en situation irrégulière.

« La nationalité doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un fonctionnaire de police, d’un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique », a-t-il déclaré, prévoyant l’entrée en vigueur de ces mesures dès le mois de septembre prochain. Pour lui, il est donc clair qu’il y a un lien de cause à effet entre la délinquance et les difficultés d’intégration de certains immigrés.

En fait, l’équation est très simple si l’on en croit Nicolas Sarkozy : immigré = délinquant, et vice-versa. Son « théorème » traduirait donc l’échec de l’intégration en France. Une opinion d’autant plus marrante qu’elle émane d’un fils d’immigré, en l’occurrence descendant de hongrois. Il y a lieu alors de se demander si lui, « Sarko », comme on le surnomme, élu Premier des Français, n’est pas l’exception qui confirme la règle de l’échec dont il parle.

Force est de reconnaître que c’est purement et simplement irresponsable de tenir des propos semblables, qui plus est, pour un chef d’Etat, car il ne fait que pointer un doigt plus qu’accusateur sur une frange de la population, qu’il est censé diriger dans la liberté, la fraternité et… l’égalité. Si c’est vraiment là une porte de sortie que cherche Sarkozy, comme l’affirment ses contempteurs, pour échapper aux foudres des Français, qui s’abattent de nos jours sur son siège à l’Elysée, on peut dire qu’elle est maladroite, voire dangereuse.

Certes, on le sait actuellement en mauvaise posture dans les sondages et il est vrai qu’avec les scandales financiers dans l’affaire Bettencourt-Woerth, et la polémique sur le train de vie, élevé, de l’Etat, qui a valu la démission de deux de ses ministres…, il devenait urgent pour lui de trouver un sujet « parapluie » pour se soustraire aux feux des projecteurs de la polémique braqués sur sa personne, allant même jusqu’à squatter le plateau de tournage du film « Midnight in Paris », dans lequel joue son artiste de femme, Carla Bruni/Sarkozy.

Mais, pour ça, taper sur la « cible facile » des populations itinérantes et des immigrés, c’est dégueulasse. De plus, avec ces propos, électoralistes, on sent bien qu’il vient chasser sur le terrain du Front national, en épousant les idées de bon nombre de militants de la Droite. Cela suffira-t-il pour le tirer d’affaire ? Pas sûr du tout.

Quand bien même il serait assis sur des braises, le locataire de l’Elysée, déjà bien agité, en fait un peu trop. A lui de rectifier le tir s’il veut retrouver l’amour de tous les Français dans la perspective de la présidentielle de 2012, car l’adage le dit si bien : "Qui trop embrasse mal étreint" .

Hyacinthe Sanou dans l’observateur paalga (Bénin).

Transmis par Linsay



Commentaires

Logo de sofia
mardi 17 août 2010 à 14h01 - par  sofia

Bravo, no comment je n’aurais pas pu dire mieux. Tout est dit. Ensemble le 4 septembre !

Site web : BRAVO

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