Menaces fascistes : erreur fatale !

vendredi 29 novembre 2013
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Le climat politique français glisse vers des pentes bien sombres et surtout trop à droite. Reprise d’un article d’un site internet voisin.

Nous venons de vivre des semaines exaltantes ! D’abord un manifeste, « Touche pas à ma pute ! » signée de 343 « salauds » dont, hélas !, Jérôme Leroy, membre du PCF et en même temps collaborateur (Kollaborateur ?) à Valeurs actuelles et à Causeur, le site d’Élisabeth Lévy financé par l’ancien directeur de Minute, Gérald Penciliolelli. 343 salauds magnifiquement étrillés par Marcel Trillat dans la rubrique Cactus de l’Humanité, parmi lesquels un autre écrivain, François Taillandier, titulaire, toujours dans l’Huma ( !) d’une rubrique hebdomadaire (où il se fit le défenseur de l’écrivain Renaud Camus, nouvel apôtre de Marine Le Pen). Puis, ce furent les attaques odieuses contre Christiane Taubira, la multiplication des insultes racistes et sexistes sur Internet, sous couvert d’anonymat dans 99% des cas, la beauferie ordinaire anti femmes, anti Roms, anti immigrés, autant de nouvelles preuves que la parole fascisante s’est totalement libérée !

Pour un peu, on en aurait oublié les attaques ignobles dont furent victimes nos camarades de la cellule d’Entraigues, dont les affiches furent recouvertes de menaces (« Chiennes communistes, allez vous faire sodomiser par les Bougnoules », entre autres) ou nos candidats aux élections (je fus moi-même traité sur mes affiches de campagne, aux cantonales d’abord puis aux législatives, de « bâtard anti-français » dont « on » allait , déjà, « briser les doigts à coups de marteau », obsession que l’on retrouve sur TOUTES ces affiches).

Malgré une main courante déposée puis deux plaintes (17 avril 2012, classée le 11 mai de la même année, 22 mai, restée sans réponse) et la preuve apportée que l’auteur de ces inscriptions tombant sous les lois de la République collait pour la presque totalité des boîtes de nuit de la région en même temps que pour le FN, rien n’était sorti de nos protestations.

Voilà cependant qu’au matin du jeudi 7 novembre, une nouvelle affichette a été apposée à Velleron, visant dans les mêmes termes les militants communistes qui osent coller des affiches alors que les « panneaux d’expression libre » devraient être réservés à la publicité lucrative des boîtes de nuits de la région et au seul FN..

Son contenu, comme à l’habitude truffé de fautes d’orthographe, est édifiant :

« on sait que tu habite dans le coin tu arraches les affiches ont finiras par te choper sale bâtard on va te briser les bras a coup de marteau »

Oui, mais…

  • au mois de juin, deux coups de fil menaçants avaient été passés au siège de la Fédération communiste à Avignon, dont un a permis d’identifier le numéro de portable appelant
  • courant septembre, l’infatigable polygraphe, un certain M.B., a été vu en pleine action et les numéros de sa voiture relevés
  • ce jeudi, les gendarmes sont venus photographier l’affichette menaçante et l’après-midi même une plainte en bonne et due forme était enregistrée à la gendarmerie de Pernes.

Nous attendons les suites qui lui seront données, mais d’ores et déjà, nous ne pouvons que constater que la haine et les menaces trouvent à s’exprimer chaque jour davantage et, trop souvent, dans l’impunité.

Que les choses soient claires : si l’on croit impressionner les militants communistes, on se trompe lourdement. Nous ne sommes pas au Chili du Coup d’État, où les fascistes purent sectionner les doigts du chanteur Victor Jara pour l’empêcher de s’exprimer. Quitte à paraître excessif, je dis bien haut que nous sommes les descendants des bonnets rouges, les vrais, ceux qui prirent d’assaut la Bastille, ceux qui repoussèrent les armées coalisées des rois et princes de l’Europe liguée contre la Révolution française, les descendants aussi des Communards qui refusèrent la capitulation de 1870 et dont plus de 30 000 trouvèrent la mort dans les rues du Paris populaire lors de la Semaine sanglante de mai 1871, les filles et les fils d’Antoine Diouf et d’Albin Durand que les Kollabos découpèrent à la scie à Sarrians sans réussir à les faire parler et les héritiers de nos milliers de camarades résistants, Espagnols antifranquistes, Italiens antifascistes, Hongrois, Tchèques, Polonais, dont beaucoup étaient juifs, Arméniens, Algériens, Marocains, Allemands déserteurs ayant rejoint les maquis, Français, décapités à la hache, guillotinés, fusillés, torturés à mort par les partis de la Kollaboration, la gestapo et le Régime de Vichy. La cellule communiste du canton de Pernes porte d’ailleurs le nom de Danielle Casanova, résistante morte à Auschwitz le 9 mai 1943.

Source : Rouge Cerise, blog du PCF 84



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