« Les malheureux sont les puissances de la terre ; ils ont le droit de parler en maître aux gouvernements qui les négligent. » Saint Just.

samedi 6 septembre 2014
par  la_peniche
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Voilà qu’un ministre socialiste inutile et incompétent demande à Pôle Emploi de « renforcer les contrôles » pour vérifier que les chômeurs « cherchent bien un emploi », estimant qu’une « sanction » est nécessaire dans le cas contraire. Inutile autant qu’incompétent car depuis l’élection de François Hollande ce sont 500 000 nouveaux chômeurs qui sont venus pointer à Pôle Emploi. Mais qui contrôle ce ministre ?

Dans notre pays, les pauvres sont de plus en plus nombreux. Chacun peut le vérifier tous les jours. Invariablement la cause première de cette pauvreté provient de la privation d’emploi. Le chômage en France atteint aujourd’hui un niveau inégalé : 9 millions de chômeurs !

La courbe rouge ne montre que les chômeurs dit de catégorie A et oublie les autres...

Le nombre de chômeurs pourrait, au rythme ininterrompu des délocalisations et des fermetures d’usines, encore augmenter et à terme, compromettre, faute de cotisants, jusqu’à l’existence même de notre protection sociale. C’est sans doute ce qu’ils cherchent. À quoi sert donc un ministre du travail s’il se borne à comptabiliser les chômeurs au lieu de leur donner un travail, justement ?

C’est un paradoxe : le système de santé français considéré comme l’un des plus performants par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est aussi celui où, parmi les pays d’Europe de l’Ouest, les inégalités sociales et territoriales de santé sont les plus marquées. Nous ne sommes pas égaux devant les soins car il y a la « santé pour les riches » et la « santé pour les pauvres ». La simple admission pour une visite d’un spécialiste hospitalier peut prendre des mois, alors que vous l’avez dans la semaine au sein de son cabinet privé (mais ce n’est plus le même tarif...). Mais que fait la ministre de la santé ?

En jaune pâle, ceux qui ne peuvent pas se soigner.

En adoptant une ligne intransigeante vis-à-vis de la Syrie, de l’Iran ou de la Russie, la France achève une mue diplomatique entamée sous la présidence de François Mitterrand. Paris se met désormais au diapason d’une Union européenne qui est depuis sa création aux ordres de Washington, et abandonne l’ambition d’incarner une voix originale sur la scène internationale.

Non seulement l’Union ne dispose d’aucune vision stratégique de ses intérêts continentaux, mais rien n’indique qu’elle envisage d’en construire une. Pis, elle ne craint pas de contredire les quelques principes qu’elle a laborieusement adoptés. Ainsi sa politique dite « de voisinage » doit-elle officiellement contribuer à stabiliser le Vieux Continent dans la paix. Mais pour cela il faudrait que notre ministre des affaires étrangères s’assoie à la table des négociations et cesse de proférer des rodomontades impraticables. Ne dit-on pas qu’ "En diplomatie, l’ultimatum est la dernière exigence avant les concessions." [1]

À la fin du premier trimestre 2014, la dette publique de Maastricht s’établit à 1985,9 Md€, en augmentation de 45,5 Md€ par rapport au trimestre précédent. Le déficit vient essentiellement de la réduction du niveau d’imposition des familles les plus fortunées et des intérêts accordés aux riches prêteurs, deux choix assumés par les gouvernements successifs — de droite comme de « gauche ».

Socialement injuste, cette politique conduit tout droit à la récession, dont on voit poindre les premiers signes. En effet, l’austérité salariale entraîne dans sa chute la consommation (— 0,5 % au premier trimestre), qui conduit à une réduction de la production (— 1,2 % au second trimestre), à un report des investissements et à une pression à la baisse sur les prix : ce que l’on appelle la déflation.

Dès lors, les rentrées fiscales dégringolent, et, mécaniquement, le poids de la dette augmente, incitant les idéologues du marché à exiger une baisse supplémentaire des dépenses publiques et des salaires... C’est un cercle vicieux qui ne profite qu’aux banques. Quel est le rôle d’un ministre de l’Économie, par ailleurs banquier ?

À travers le « pacte de Responsabilité » le gouvernement PS préfère donner 230 milliards d’euros par an au patronat en aides et exonérations de toute sorte au lieu de s’en servir pour créer plus de 8 millions emplois et environ 88 milliards d’euros de cotisation pour la sécu.

Jusqu’à quand allons nous les laisser faire ? À quoi nous sert un gouvernement qui ne privilégie que les très riches capitalistes ?

Qui contrôle les ministres et le président ? Nous !

« Les malheureux sont les puissances de la terre ; ils ont le droit de parler en maître aux gouvernements qui les négligent. » disait Sant Just.

Plus que jamais nous devons nous organiser, dans les quartiers, dans les usines, dans les bureaux, dans les universités pour nous fabriquer un monde de progrès social et d’avenir pour nos enfants. Signez l’appel (re)-construire des Rouges Vifs 13. signer en ligne

La peniche avec Michel Cialdella.


En médaillon, dessin trouvé sur Urtikan.net


[1"Les représentants de l’Ukraine, de la DNR et de la LNR (République autoproclamée de Lougansk) ont signé un protocole d’accord à Minsk sur un cessez-le-feu à partir de 18H00 ce vendredi". Poutine, lui est diplomate...



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