Un voyage au Maroc sur la terre des berbères

jeudi 23 octobre 2014
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Malgré les recommandations alarmistes de notre ministère des affaires étrangères nous sommes partis à quatre et avons parcouru le sud marocain en voiture pendant 13 jours. Bien sûr, rien ne nous est arrivé, sauf la rencontre de gens merveilleusement chaleureux et accueillants. Notre chauffeur, Serge, a conduit durant les 2500 km, il a la particularité bienheureuse pour nous d’être chauffeur routier et d’avoir parcouru tous les pays du moyen orient et du Maghreb au volant de gros camions.

PREMIER JOUR

SUR LA ROUTE DE MARRAKECH À OUARZAZATE

Au départ de Marseille à 6 heures du matin, la journée fut quelque peu épuisante mais riche en odeurs, saveurs et paysages. Nous avons parcouru les 200 km qui séparent Marrakech de Ouarzazate en 8 h et fait une longue halte dans le merveilleux ksar de Ait Ben Haddou. Nous sommes passés par le Tizi n’Tichka et grimpés jusqu’au col situé à 2260 m. Il fait très chaud, la nature est semi-désertique et la pauvreté est partout. Tout le long de la route il y a des dizaines et dizaines de petits marchands qui tentent de vendre des ammonites, des géodes au cœur rouge, des objets en albâtre et bien sûr des poteries. Là le temps s’est arrêté et la vie est dure.

Sur la route du Tizi N’Tichka

Le Ksar de Aït Ben Haddou est un exemple de l’architecture du sud marocain traditionnel, sur le flanc d’une colline au sommet de laquelle se trouvait un grenier collectif (un agadir). Le village se présente comme un ensemble de bâtiments de terre entourés de murailles, le ksar, qui est un type d’habitat traditionnel présaharien.

Les maisons se regroupent à l’intérieur de ses murs défensifs renforcés par des tours d’angle qui protègent le grenier, seul garant de la survie du village.
Le ksar d’Aït-ben-Haddou est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987. Il était surnommé « le Mont-Saint-Michel des chleuhs (tribu berbère) pendant le protectorat français. Nous serons tout le long de notre voyage chez les berbères.

DEUXIEME JOUR

DE OUARZAZATE À AGOUDAL EN PASSANT PAR LA VALLÉE DU DADÈS

Que dire de ce plus que merveilleux périple à travers des régions que nous ne connaissions pas. Nous sommes passés du presque désert à la haute montagne et nous avons dormi dans le plus haut village du Maroc à 2400 m, avec doubles couvertures.

Arrivée en pleine nuit sur une route où nous avons traversé de nombreux gués. Une véritable aventure et l’exacte inverse de ce que recommandait les médias français : « ne partez sur des routes isolées et surtout ... pas la nuit ». Dans le village d’Agoudal, tous les hommes étaient au café en train de regarder un match de foot à la télévision, l’accueil à l’hôtel a été plus que chaleureux et un énorme couscous nous attendait.

Les gorges du Dadès

Le passage dans les gorges du Dadès restera marqué dans nos mémoires. Le Dadès est une rivière longue de près de 200 km, dont la moitié est située en zone montagneuse. Le long de son cours se succèdent 4 séries de gorges et défilés, profonds de 200 à 500 m. Nous avons bien sûr admiré les roches appelées les « Doigts de singes » (paysage rocailleux appelé aussi « le cerveau de l’Atlas »), les kasbahs et les magnifiques paysages du haut Atlas.

Le voyage est d’autant plus confortable que notre chauffeur et un as du volant, nous avons même du faire de la piste avec notre Kangoo pour parvenir à notre hôtel. Les routes sont belles, dans les montagnes nous avons du passer de nombreux gués où l’eau coule parfois tellement fort, qu’elle ravine tout sur son passage et emporte la route au moindre orage. Nos hébergements étaient plutôt genre routard, nous en sommes rajeunis... Nous ne dépassons pas 30 euros la nuit par couple et mangeons pour moins de 20 euros à quatre.

Les roches burinées appelées « le cerveau de l’Atlas ».

Les paysages de ce pays sont d’une grande richesse et les découvrir reste un plaisir immense. Par contre nous remarquons la construction de nouvelles mosquées partout ou nous passons et dans les villages les plus reculés, non touristiques, nous croisons les rares femmes dans la rue totalement voilées. Dans les oasis ce sont les femmes qui cultivent le plus souvent et ramassent les roseaux qui servent d’isolant et se trouvent partout dans la construction.

À suivre...

Muriel



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