Colombie : la recherche de la Paix compromise

mardi 18 novembre 2014
par  la_peniche
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Nous venons d’apprendre que le gouvernement de Colombie a suspendu le dialogue à la Havane (Cuba) où avance la construction de la paix. Il faut exiger du gouvernement de Colombie soutenu par les USA qu’il ne quitte pas la table et pour exiger un cessez-le-feu bilatéral. L’enlèvement par les FARC d’un général n’est qu’un prétexte, la vérité c’est que le président Santos a peur des révélations que pourraient apporter la poursuite des négociations.

De quoi s’agit-il ?

Les représentants du gouvernement colombien et des Forces armées Révolutionnaires de Colombie Armée du Peuple (FARC-AP) depuis le 23 septembre étaient de nouveau assis à la table des négociations de La Havane dans le cadre du processus de paix engagé en novembre 2012.

Les discussions portent sur la question des victimes, et plusieurs d’entre elles ont été invitées à apporter leur témoignage à l’occasion de ce cycle de dialogue, coordonné par les Nations Unies, la Conférence Épiscopale et l’Université Nationale de Colombie.

Parallèlement à cette initiative, les deux parties ont décidé de créer une commission historique et une sous-commission qui doit analyser les solutions possibles à ce conflit armé qui a fait plus de 6 millions de victimes dont 200 000 morts.

Les FARC-AP ont rappelé qu’elles ont présenté 200 propositions à la table des négociations. Cent sur le thème agraire et cent sur la participation politique. Elles se font l’interprète des propositions faites par de nombreuses organisations sociales, agraires, populaires et des partis politiques lors de forums qui ont travaillé sur les deux thèmes, organisés par l’Université Nationale et les Nations Unies.

"Cela prouve le rôle de réflexion et l’initiative de la guérilla à la table », a reconnu un analyste. Et d’ajouter : « On ne connaît pas les propositions du gouvernement, mais il semble qu’il n’y en a pas parce qu’ils passent leur temps à rejeter celles que font les FARC. C’est la pratique du « nonisme » qui démontre le peu d’initiative gouvernementale. Ils agissent par réflexe, sur la défensive."

Conformément à ce qui a été exigé par le commandant des FARC-AP, Timoleón Jiménez à la Délégation de Paix à la Havane, cette dernière a fait connaître, le 3 octobre dernier, le « premier rapport sur l’état des conversations de paix », fait qui a réglé la polémique avec le gouvernement sur la confidentialité ou non des affaires traitées à la table bilatérale.

Jamais comme aujourd’hui les discussions n’ont été autant en danger, en effet, suite à la déclaration du chef des FARC-AP que les secrets bien gardés et concédés par les deux parties seraient révélés, le président Juan Manuel Santos a fait savoir à la délégation de la guérilla par l’intermédiaire de Humberto de la Calle Lombana, que si l’annonce était mise à exécution, le gouvernement romprait le processus. C’est ce qu’il vient de faire.

(...) « Dans le seul but que le pays et le monde connaissent véritablement ce qui se passe, j’ai décidé d’autoriser nos porte-paroles à La Havane à élaborer un rapport pour le peuple colombien. Nous avons à son égard une grande responsabilité et tant de rhétorique est dommageable, Santos », a dit le Commandant des FARC-AP. Paroles qui ont été interprétées, ou plutôt délibérément déformées par la « grande presse ».

« L’accord est possible sans précipitation ni pressions, dans la reconnaissance de la table de La Havane et de la nécessité de décisions concertées. Le président Juan Manuel Santos ne défend pas le processus de paix et joue sur de possibles alternatives à la consultation qui mettent en danger la poursuite du dialogue. » (Hernando Lopez dans w41k.com)

Le prétexte.


La Colombie a suspendu jusqu’à nouvel ordre les négociations de paix avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), en réplique à l’enlèvement d’un général dans l’ouest du pays, ont annoncé dimanche 17 novembre les autorités.

Ruben Alzate a disparu dans une zone rurale près de Quibdo, la capitale de la province du Choco, où il dirigeait une force spéciale de l’armée.

Principale rébellion du pays et la plus ancienne d’Amérique latine, les FARC comptent encore officiellement près de 8 000 combattants, essentiellement repliés dans les zones rurales de Colombie. Depuis 2012, la guérilla s’est engagée à ne plus enlever de civils contre rançon, se réservant le droit de capturer des policiers ou des militaires, qu’elle considère comme des prisonniers de guerre.

Extrait Le Monde

La_peniche avec Internet



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