A travers l’enchanteur Vietnam (5)

Mieux qu’Indiana Jones
samedi 23 juillet 2016
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Pendant un mois Jean et Muriel ont arpenté ce pays enchanteur souvent loin des sentiers battus et des zones de grand tourisme. Ils nous racontent durant tout l’été leur périple en textes et en images....

Départ pour Sapa sur une route montagne où le chauffeur double toujours en côte sans aucune visibilité, on finit par s’y faire….

Nous arrivons au premier village Lao Chaï (avec droit d’entrée pour accéder à tous les villages situés dans la montagne). Ce droit d’entrée devrait aider toutes les populations mais d’après le guide il y a une grande corruption chez les fonctionnaires et une très petite partie de l’argent revient aux communautés.

Nous avons marché plus d’une heure pour arrivé à Lao Chaï, et là j’ai compris pourquoi Thuy Yann, une amie d’origine vietnamienne, nous a appris à dire non merci avec le sourire, durant plusieurs heures s’il le faut. Tout est absolument magnifique, malheureusement depuis une quinzaine d’années ces montagnes sont devenues extrêmement touristiques et lieux privilégiés pour faire du trek.

Les femmes, principalement des H’mong noirs ont développé un magnifique artisanat, elles ont également appris les quelques mots indispensables pour les touristes. Nous avons ainsi une première fois été suivis par « Mimi, Làlà et Kou » pendant une heure, elle m’ont parlé de leurs enfants, demandé des nouvelles des miens, elles m’ont assuré que j’étais leur copine.... Après une heure de marche en commun, difficile de dire non merci, elles sont tenaces et redoutables. J’ai fini par leur acheter à chacune une petite pochette faite main, mais après je ne me suis plus jamais fait avoir et j’ai refusé de discuter avec elles, mais toujours avec le sourire.

Je crois bien qu’elles nous traitent de tous les noms après notre passage. Leurs costumes sont noirs et elles utilisent l’indigo pour teindre leurs vêtements. Ils y avait aussi des Dao rouges qui portent une coiffe rouge sur la tête et sont particulièrement fines et belles.

Il y a beaucoup de touristes qui viennent de tous les pays et des artisans comme les tailleurs de pierre, ou les femmes qui tissent le chanvre. Tout est magnifique. Le repas dans un lieu surplombant le torrent était comme toujours très bon et juste un peu plus cher.

Le second village Ta’Van est le village où vivent les Da’y, les femmes ont un pantalon noir et une chemise verte colorée, jaune vert, mauve ou bleue.

Ensuite, nous avons marché plus de quatre heures dans un sentier de montagne escarpé et épuisant. Jean souffrait de son genou et tout n’a pas êté simple. Une femme H’mong nous a accompagnés durant toute la route, chaussée en tongues, elle fait le chemin tous les jours pour aller tenter de vendre les sacs et tissus qu’elle a brodés. Elle m’a aidée à plusieurs reprises car le chemin était parfois très escarpé et très boueux. Mais quels paysages !!!!!

Nous sommes enfin arrivés à Ta’ Chaï ou nous dormions chez l’habitant. Maison simple, sans fenêtre, au bord du torrent, tenue par un veuf qui gagne sa vie avec les touristes. Comme précédemment le feu est à même le sol, pas de meubles, de grands dortoirs où peuvent dormir plus de dix personnes. Heureusement nous étions seuls et nous avons pu dormir plus de dix heures pour récupérer.

Nous avons dû sérieusement négocier avec le guide et avec l’agence pour éviter la marche d’aujourd’hui qui supposait sept heures de marche avec dénivelé de six cents mètres. Résultat nous sommes descendus de la montagne sur trois mobylettes, c’était Indiana Jones en mieux. Route défoncée, énormes ornières, parfois plus d’asphalte et de gros cailloux, il m’est arrivé plusieurs fois d’être debout sur les cales pieds pour ne pas me faire éjecter. Nous avions des casques d’opérette qui glissaient sans cesse. Mais c’était fabuleux, très beaux paysages, le long de la route des gens qui lavaient des racines de manioc, d’autres qui les épluchaient, d’autres qui les passaient dans une moulinette à la main et d’autres qui étalaient le manioc à même la route, sur le bord et sur des km. C’est ainsi que l’on fait sécher le manioc lorsqu’il y en a de grandes quantités.

Nous sommes maintenant à Bān Hô le village des Taÿ, dans une très belle maison typique en bois. Nous avons perdu de l’altitude ( nous sommes seulement à 500m d’altitude) et il fait plus chaud et plus humide. Jean lorsque nous nous sommes promenés a aperçu un serpent tout près de la maison. Heureusement partout où nous dormons il y a des moustiquaires au dessus des lits.

Muriel



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