A travers l’enchanteur Vietnam (6)

Voiture, nourriture, alcool et ... train
mercredi 27 juillet 2016
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Pendant un mois Jean et Muriel ont arpenté ce pays enchanteur souvent loin des sentiers battus et des zones de grand tourisme. Ils nous racontent durant tout l’été leur périple en textes et en images....

« Nous » sommes arrivés à Ban Hô le village des Tày . Il y a à peu près 1,5 million de Tày au Vietnam, où ils constituent le deuxième groupe ethnique le plus important après les Viêts.
La plupart des Tàys vivent dans le nord du Vietnam, ils vivent dans les vallées et au pied des montagnes. Ils habitent les plaines fertiles et sont généralement agriculteurs. Leurs principales cultures sont le riz, le maïs et les patates douces. Les villages tày sont installés au pied d’une montagne et portent le nom d’une montagne, d’un champ, d’une rivière. Chaque village comprend environ 15-20 familles. La maison est très belle, nous dormons dans un dortoir où nous sommes seuls.

Le village très joli se trouve au bord d’un gros torrent. Il y a beaucoup de chiens en liberté. Ils sont en fait très beaux, entre husky et chien loup et servent principalement à nourrir les gens.
Il y a partout de très petits étals de viande, à l’air libre, toute la journée, alors qu’il fait très chaud. Étonnamment nous ne sommes jamais malades.

Les repas chez l’habitant sont toujours somptueux, au moins six ou sept plats et chaque fois différents. Il y a de grandes variétés de nems frits, farcis avec des produits qui peuvent totalement en changer le goût.

Le maître de maison à découpé dans l’après midi, un tronc de bananier ( un gros diamètre) en tranches très fines. C’est la nourriture des buffles, mélangée avec du manioc.


Le soir vers 18 h, plus de six gros buffles se sont immergés dans la boue d’une rizière, spectacle étonnant pour des français.

La nature est magnifique et les bambous atteignent facilement 20 mètres de hauteur. Seule ombre au tableau, les habitants et surtout es enfants jettent les papiers et bouteilles en plastique par terre. L’environnement n’est pas encore une priorité.

La journée a été plus paisible. Jean a pu reposer son genou.

Le lendemain matin nous sommes remontés à Sapa (1500 m d’altitude). Notre chauffeur précédant a eu un accident, il a réussi à bousiller totalement le 4/4, nous ne savons pas s’il y a eu des blessés. Le nouveau chauffeur était lui aussi terrible, la route était totalement défoncée et parfois carrément sans macadam sur des grosses pierres, ou des ornières énormes. Il doublait dans les côtes sans aucune visibilité et se retrouvait parfois nez à nez avec une autre voiture. Personne ne crie ni ne se dispute, les conducteurs utilisent seulement et constamment le klaxon.

Nous avons des moments très privilégiés lorsque nous buvons avec les vietnamiens.
Une des soirées chez l’habitant nous avons bu de nombreux verres avec un chauffeur d’un couple de français hébergés avec nous. Jean levait le verre très souvent et le chauffeur a fini par lui dire dans un français digne de l’inspecteur Viêt de Pennac « Djean on t’âdooooo » ensuite il nous a trouvé très châlheuheuuuu ( le pauvre nous lui avons fait répéter dix fois le mot avant de comprendre).

De même à Sapa, le brouillard épais et une pluie battante nous a empêché de visiter la ville.

Nous nous sommes réfugiés dans un restaurant surplombant la ville. Un groupe de Viêt, une dizaine d’hommes, faisaient un repas d’affaire. Ils se levaient toutes les cinq minutes pour trinquer, les décibels ont très vite augmentés, ils sont venus nous inviter à partager leur repas, nous n’avons pas accepté mais par contre nous avons trinqué une dizaine de fois avec eux, en buvant sec.

A la fin nous étions tous copains et ils nous ont invité à revenir et nous ont donné leur carte, nous pouvons les appeler quand nous voulons nous ont ils assuré.

Le soir sommes reparti à Lao Cai pour reprendre le train pour Hanoï.
Le retour en train de nuit a été encore une nuit blanche, aussi nous nous sommes reposés à l’hôtel jusqu’à deux heures de l’après midi, un vrai plaisir. Nous avons tout de même marché cinq heures cet après midi et visité deux pagodes et vu le tombeau d’Ho Chi Minh.

Nous avons bien sur mangé dans un restaurant de rue, nous ne nous en lassons pas, c’est toujours délicieux et la note ne dépasse jamais quatre euros, bières comprises.

Demain départ en voiture pour Ninh Binh, et visite de la baie d’Ha long terrestre avec ballades à vélo dans les rizières. J’avoue qu’après ces quelques jours en montagne je préfère nettement la campagne et les villages à la ville trop bruyante.
Nous tenons bien le rythme. Jean fait attention à son genou et marche la jambe raide. Nous avons l’impression d’être dans ce pays depuis longtemps.

Muriel.



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