A travers l’enchanteur Vietnam (14)

Trois jours de vacances...
dimanche 4 septembre 2016
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Pendant un mois Jean et Muriel ont arpenté ce pays enchanteur souvent loin des sentiers battus et des zones de grand tourisme. Ils nous racontent durant tout l’été leur périple en textes et en images....

Curieusement depuis notre arrivée, j’étais tellement excitée, avide de tout voir, un peu fatiguée par notre vie trépidante que je ne me suis pas vraiment sentie en vacances. Pour la première fois nous nous sommes posés trois jours dans cette belle région de Hoi An, et là, ce furent vraiment trois jours de vacances.

Marches, visites, promenade en bateau et en barque, vélo, repas délicieux, marché nocturne, lampions, tout y était.

Hier, nous avons loué un vélo pour la journée et nous nous sommes régalés. Le tout est de savoir :

  • - Il ne faut jamais hésiter ;
  • - ne jamais laisser la priorité ;
  • - ne jamais s’arrêter pour laisser passer un piéton ou une mobylette ;
  • - ne pas s’arrêter nécessairement au feu rouge ;
  • - couper à gauche à l’inverse de la circulation si besoin est ;
  • - ne pas hésiter à traverser un genre d’autoroute et rouler à contre sens durant quelques mètres pour prendre une autre petite route sur la gauche ;
  • - s’habituer à ce qu’il n’y ait aucune indication concernant les directions ;
  • - ne jamais signaler qu’on tourne à gauche ou à droite, toutes les mobylettes coupent la route et c’est dangereux ; -
  • - ne jamais croire que les klaxons nous sont adressés, de toute façon tout le monde klaxonne.

Une fois que tout cela est bien enregistré c’est un plaisir de faire du vélo. Dès que c’était possible nous avons bifurqué sur les petites routes et roulé dans les rizières ou au bord de la rivière.

Nous sommes allés au bord de mer, on se serait cru à Tahiti. Des plages aménagées sur du sable blanc, la végétation qui pousse jusque sur le sable et fleurit, des parasols en feuilles de cocotier, la végétation luxuriante tout autour et bien-sûr des tas de restaurants, cafés, hôtels, etc... Effectivement il y a des touristes qui viennent ici uniquement pour profiter de la plage, des australiens, des américains, des européens.

Les objets ronds sur la gauche sont des barques...
C’est jean sous la paillote !!!

Ensuite, toujours en vélo, nous avons été voir le village des potiers, Thanh Hà. Ici comme dans les villages Hmong, comme à Hoi An, il faut payer un droit d’entrée. Ce village produit des poteries depuis le 16e siècle, il compte aujourd’hui 23 familles. Nous avons traversé le village en vélo, interpellés par chaque commerçant. Des cars de touristes viennent régulièrement, mais ce jour là nous étions seuls. Les poteries sont assez grossières mais ne manquent pas de charme.

Sur le bord de la rivière nous nous sommes arrêtés, une femme cuisinait, semble-t-il pour les habitants. Nous nous sommes installés, et là nous sommes devenus l’attraction du village. D’abord nous avons mangé chacun trois spécialités, de petites crêpes croustillantes cuites avec une crevette et du soja que l’on roule dans une feuille de riz et que l’on remplit de verdure, cresson, herbes diverses et goûteuses. Il y avait une dizaine de femmes autour de nous, elles ont applaudi parce que nous avions mangé six crêpes.

Il y avait les deux doyennes du village, puis est arrivée la chef incontestée, elle parlait anglais et possédait une boutique à Hoi An. La conversation a été plus animée, la question que les gens préfèrent poser ici est « quel âge avez vous ». Partout, même dans les montagnes, les femmes posent cette question et annoncent leur âge. Comme ici les gens pensent que j’ai 50 ans, maintenant j’avoue 55 et elles s’extasient sur mon manque de rides (et même si c’est une plaisanterie, ce n’est pas grave, la plupart des femmes sont très chaleureuses avec moi, sûrement en raison de mon grand âge).
Ensuite elles m’ont fait répéter tous les mots que je connaissais en vietnamien et riaient à chaque mot ou m’applaudissaient. Le jeu suivant fut de me faire répéter des mots que je ne comprenais pas, elles riaient beaucoup, j’ai peut être dit des gros mots…

Jean est beaucoup plus en retrait que moi, d’une part il n’a pas appris l’anglais au lycée, il le comprend mais ne le parle pas, d’autre part il ne mémorise pas les mots vietnamiens. Par contre il a le sens de l’orientation inné et nous ne nous perdons jamais ni dans les villes ni dans les rizières.

Pour en revenir au village des potiers, toutes les femmes autour de nous étaient très couvertes, une d’elle portait même des collants, toujours pour lutter contre les rayons du soleil. Ici il fait plus de 30 degrés je les admire de supporter tous ces vêtements par coquetterie.

La « chef » nous a amené dans une poterie, j’ai fait un petit vase aidée par la potière et, bien obligés, nous avons acheté une petite poterie, nous soupçonnons là chef d’avoir touché une commission sur tout, notre repas et notre achat, mais c’est souvent comme ça. Les vietnamiens sont encore meilleurs que les marocains, ils ont tellement d’imagination pour nous arnaquer que parfois je les admire et nous nous faisons constamment un peu arnaquer, mais jamais rien de bien grave.

Le dernier soir a été bien sûr un adieu à la ville romantique de Hoi An avec promenade en barque sur l’eau qui était comme un miroir et mise à l’eau du joli photophore qui s’est doucement éloigné dans la nuit en se mêlant aux autres.

Départ tout à l’heure pour la grande ville d’Ho Chi Minh Ville, 9 à 10 millions d’habitants, 35 ° et beaucoup d’humidité.

Muriel.



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