Nous y avons pris goût et nous avons réitéré la ballade en vélo durant quatre heures ce matin. La végétation est très différente ici, ce sont surtout des bananiers, des palmiers, des cocotiers, de nombreux arbres, très peu de roseaux, beaucoup de plantes vertes et des fleurs, et surtout de merveilleux papillons, comme je n’en avais jamais vu.

Il y a aussi des oiseaux, enfin, et même des hirondelles.

Nous sommes tout le temps en nage et abusons depuis notre arrivée des excellentes bières vietnamiennes, la Saïgon, la Hanoï, la La Rue, la Tiger, etc... Il faut dire que suivant l’endroit où nous nous trouvons elles coûtent entre 30 centimes à 50 centimes.
Ce matin en nous arrêtant pour boire de l’eau cette fois ci, nous avons sympathisé avec le patron et un de ses amis.

Au début ils étaient sur la réserve mais je leur ai montré des photos de papillons que je venais de prendre, je les ai pris en photo (ici les gens adorent être pris en photo et s’y prêtent toujours de bon coeur), nous avions amené notre petit livre intitulé « parler le vietnamien » et nous avons fini par avoir un cours de prononciation sur tous les mots que nous voulions apprendre. Un très bon moment.

Nous avons voulu reprendre le vélo l’après midi, et là, si vous n’avez jamais vu tomber des trombes d’eau, vous n’auriez pas été déçus. Un véritable déluge. Réfugiés devant une maison fermée, nous avons été appelés par une femme qui nous a invité à venir sous son préau pour nous assoir et attendre la fin de la pluie.

Sa fille âgée de 8 ans était folle de joie. Elle apprend l’anglais à l’école, elle est allée chercher ses livres et ses cahiers, elle me serrait dans ses bras, me faisait des massages dans le dos, riait de contentement, deux petits voisins du même âge sont venus voir l’attraction. Elle nous a demandé de chanter, nous avons chanté tous nos canons français, accompagnés par les battements de mains de tout le monde et des applaudissements.
Nous avons eu droit à des fruits que je ne connais pas, entre pomme, poire et légume, que l’on mange avec du sel.
Nous sommes restés presque une heure, lorsque nous sommes partis la mère de famille m’a serrée très fort contre elle et m’a demandé d’embrasser sa fille. J’ai compris que la petite fille nous demandait de revenir le lendemain. Avant de partir pour Cantho demain, nous irons leur dire au revoir.

En parlant d’embrasser j’ai oublié de dire que dans certains hôtels nous avons trouvé des consignes pour se tenir en public. Il est dit qu’il est très mal vu pour les vietnamiens que nous nous embrassions dans la rue ou ayons des gestes de tendresse. De même il est aussi très mal élevé de se moucher, il paraît qu’il vaut mieux renifler que se moucher en public. Quand je pense que j’étais enrhumée et que je n’ai pas arrêté de me moucher !! ( mais je ne savais pas encore que c’était très mal élevé).

Les grillons chantent, je me prélasse dans un hamac, il fait nuit depuis longtemps (depuis 17 h 30), il fait chaud, ça ressemble aux vacances.
A très vite, pour demain de nouvelles aventures sur les marchés flottants du delta du Mékong.

Muriel