Un coin de brouillard se lève sur le Qatar

vendredi 7 juillet 2017
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C’est pour la deuxième fois en peu d’années que la Qatar se voit frappé par une coalition aux contours mal définis, menée par le Royaume des Séoud.
En 2013, c’était aussi un mois de juin, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani avait abdiqué en faveur de l’un de ses nombreux enfants, il est doté d’une progéniture de 24 membres, Tamim, né de sa seconde union, alors à peine âgé de 33 ans.
La raison alléguée de cette passation de pouvoir assortie du départ du Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères, Hamad ben Jassem Al Thani faisait état de problèmes de santé. Si l’homme âgé à peine de soixante ans est en effet diabétique, cette pathologie bien traitée ne vaut que rarement un statut d’invalide.

Gaz, base militaire américaine et Télévision.

Le Qatar est une presqu’île peuplée de 2 250 000 nationaux avec le niveau de vie le plus élevé de la planète, 105 000 dollars de PIB par habitant, récemment indépendant. La tutelle britannique a été levée en 1971.
Son économie est de moins en moins dépendante des hydrocarbures grâce à une politique d’investissements des revenus de la rente gazière et pétrolière très diversifiés.

Ce morceau de terre presque détaché de l’Arabie pointe vers l’Iran.
Il abrite la base militaire la plus importante des Usa en dehors de leur territoire.
En dehors d’être un désert richissime qui importe 90% de ses denrées alimentaires et d’abriter le Centcom, Centre de commandement pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale et du Sud, le Qatar s’est doté d’une force de frappe sans précédent dans les pays arabes, la chaîne de télévision satellitaire Al Jazira. Elle est fondée en 1996 juste après le renversement du Cheikh régnant par son fils, en 1995. Elle va bouleverser le paysage médiatique arabe. Elle dispose de correspondants en Palestine, en Afghanistan et en Irak qui n ‘hésitent pas à faire des reportages sous les bombes donnant des versions des agressions et des guerres divergentes de celles expurgées délivrées par les Occidentaux.

Elle organise de vrais débats contradictoires et y être invité consacrait une personnalité politique arabe. Pendant l’invasion de l’Afghanistan par les Usa en 2001, les militaires étasuniens avaient considéré la station à Doha comme cible militaire en raison de sa couverture jugée pro-Taliban.

Grâce à elle, le monde entier a pu suivre les événements en direct de la place Tahrir au Caire en janvier 2011, de sorte qu’elle a tenu un rôle d’acteur clé dans l’aboutissement du mouvement de révolte contre le régime de Moubarak. Les manifestants étaient protégés par l’œil des caméras qui les prenaient dans leur champ de capture en continu et chaque foyer devenait le témoin et le garant de ce processus. Sa contribution au renversement du régime en Libye par des montages en studio à Doha de fausses manifestations à Tripoli, les appels au meurtre de Mouammar Al Qadafi lancés par le théologien Al Qardaoui transformé en harangueur des foules appartenant à la mouvance des Frères musulmans l’ont discréditée et son audience s’en est ressentie en particulier dans le monde arabe. L’aviation militaire qatarie a secondé avec efficacité et un dévouement exemplaire, aux visées de destruction d’un pays arabe, celle de l’OTAN, figurée ici par la française et la britannique.

La soustraction de l’Egypte, l’effronterie impardonnable.

Le Royaume des Séoud n’a pas toléré l’extension de la surface d’influence du Qatar à l’Egypte, dépendance implicite de Ryad. Une fois le bref épisode d’un Président égyptien issu d’un scrutin électoral refermé avec l ‘emprisonnement de Morsi et le rétablissement d’un militaire au pouvoir, le régime wahhabite a trouvé des arguments pour convaincre les agences de renseignement étasuniennes sous Obama d’obtenir le départ de Cheikh Hamad ben Khalifa. Trois journalistes d’Al Jazira qui couvraient la répression sanglante de la contre-révolution menée de main de fer par le général Sissi furent arrêtés en 2013 et condamnés en 2015 à trois ans de prison, jugés coupables d’avoir diffusé de fausses informations pour soutenir les Frères Musulmans. En mai 2017, le site internet de la chaîne est bloqué en Egypte, en Arabie aux mains des Séoud et au Bahrein.

Le débarquement du Cheikh Ahmed Ben Khalifa, contraint à une abdication forcée, prouve que l’accueil d’une base essentielle du dispositif militaire étasunien pour le contrôle de la région et à partir de laquelle décollent les avions de guerre pour l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et le Yémen ne garantit pas une protection suffisante contre la vindicte de la Séoudie.

Sous prétexte d’un accord de coopération militaire avec Ankara signé fin 2014, une base militaire turque dont la construction a débuté en mars 2016 verra le jour en 2018. Il s’agirait de ‘contribuer à la stabilité dans la région’ [1]
. Recep Tayyip Erdogan est proche de la mouvance des Frères musulmans. Le coup d’Etat de juillet 2016 qui a failli le renverser portait nombre d’empreintes des mains des Usa, en principe pays allié au sein de l’OTAN. Erdogan doit sa survie politique à son ennemi d’hier sur le théâtre syrien, la Russie, dont la capacité technologique d’écoute et de surveillance est certainement moindre que celle de la puissance supposée être du même camp.

Qatar, Turquie, Séoudie et Usa (et bien d’autres) sont tous impliqués dans la destruction de la Syrie au sein du programme ‘regime change’. Sans les aides financières, logistiques et d’encadrement, une nébuleuse faite d’une myriade d’entités mercenaires bien équipée n’aurait pu organise un quasi-Etat avec son administration judiciaire, fiscale et de communication sophistiquée. Mais la Turquie est opposée à la solution de la fragmentation de la Syrie et constitution d’un Kurdistan syrien à sa porte, d’où les divergences avec le plan de partage conçu à Washington et Tel Aviv. Cet antagonisme sur le terrain militaire entre Turcs et les autres soutiens armés de l’opposition à Assad a profité à l’Armée Arabe Syrienne qui a récemment fait la jonction avec l’Irak, chassant Daesh de la plupart de ses bases arrière.

La Palestine n’est jamais très loin. (et Israël non plus)

Le Qatar a adopté les Frères Musulmans un peu comme les Safavides avaient transformé l’Iran en nation shiite au 16e siècle. La dynastie émergente issue d’un ordre soufi né en Azerbaïdjan a voulu affirmer son identité spécifique en se démarquant du puissant voisin ottoman sunnite. Les Thani proviennent d’une tribu du Najd qui ne manque pas de généalogie prestigieuse à son actif. Leur petite entreprise de télévision satellitaire, bien gérée et adossée sur d’immenses fonds souverains, leur a conféré une influence considérable. Il leur fallait un rôle politique international à cette mesure.

Le Qatar s’est doté d’un département d’études islamiques à l’Université de Doha en 1973 et c’est le brillant théologien égyptien Al Qardaoui qui en prit la direction. Il est membre de la confrérie des Frères Musulmans et à ce titre est déchu de sa nationalité par Nasser.

Un peu plus tard, il fonde la première université des sciences islamiques puis un centre de recherche dans la même discipline. Auteur prolifique, plus de 120 ouvrages, il anime des émissions religieuses et devient ainsi le représentant non officiel de la tendance théologique des princes du Qatar.

Il est alors tout naturel que le Qatar se tourne vers Gaza et y soutienne le Hamas, formation d’abord caritative affiliée aux frères Musulmans, politisée par la force des événements. La collaboration trop manifeste avec l’occupant du Fatah depuis les accords d’Oslo qui ont transformé l’Autorité Palestinienne en force de répression d’Israël sur les Territoires et les reculs sur les objectifs de libération nationale de l’OLP a transformé l’association en parti de pouvoir élu démocratiquement en 2006. Il faut rappeler que le Hamas s’était engagé dans le cycle des attentats suicide seulement après le massacre d’Hébron en 1994. Ce 25 février, un cardiologue de New York Baruch Goldstein assassine lors de la prière de l’aube 29 Palestiniens et en a blessé 129 autres dans la mosquée de Saydina Ibrahim. Des émeutes s’en sont suivies, 26 Palestiniens furent tués par l’armée israélienne. Le premier attentat-suicide contre des civils a eu lieu le 6 avril 1994 dans la ville de Afula, tuant 8 et blessant 24 Israéliens. Il fut revendiqué par le Hamas. En 2002, le porte-parole du Hamas en Cisjordanie précisait à un journaliste du Washington Post que le suicide n’est qu’un moyen du combat pour la défense d’un peuple qui n’a d’autre moyen de lutter contre l’occupation. Depuis, le Hamas comme le Jihad Islamique ont renoncé à ce mode de lutte désespéré.

Le Qatar accorde un soutien alimentaire à la branche politique du Hamas, il est probable que sans cette aide, la population de Gaza affamée par un blocus quasi total exercé par Israël et l’Egypte de Moubarak puis de Sissi aurait péri.
Les performances militaires réalisées par sa branche armée, les Brigades de Azzedine al Qassam, lors des trois dernières agressions par l’entité sioniste de 2008-2009, 2012 et 2014 sont dues à l’approvisionnement du Hezbollah et de l’Iran. Elles sont aussi le résultat d’une coordination étroite avec le Jihad Islamique et le FPLP.
C’en est trop pour le régime de Tel Aviv.
Hamas est terroriste et le Qatar doit être puni pour assister une population en péril.
Netanyahu recommande à l’ONU de dissoudre l’UNRWA, bureau onusien de recensement et de secours aux différentes catégories de réfugiés palestiniens. La présence de fonctionnaires internationaux sur les terrains des exactions des colons et de l’armée coloniale est intolérable à l’entité sioniste. Affaiblir les colonisés et les débiliter par une malnutrition chronique en plus du stress traumatique perpétuel est bien dans la visée des fanatiques likoudniks qu’aucune pression ne vient arrêter dans leur folie exponentielle. Ils ont un large appui de la Séoudie.

Un conflit religieux, vraiment ?

Il n’y a pas d’affrontement au niveau du dogme ni au niveau de la pratique de l’Islam entre le Wahhabisme et le « Frérisme » même si la compréhension de l’Islam par les adeptes de la réforme de Mohamed Ben Abdelawahhab est très littéraliste et faussaire.
Le problème des Séoudiens avec les Frères Musulmans n’est pas doctrinal, il est politique.

Au sein du Conseil de Coopération du Golfe, né de la volonté de Ryad de conjurer et de limiter les effets de la révolution islamique d’Iran, la primauté absolue doit revenir sans rivalité possible à la Séoudie, pour son rôle d’initiateur et pour son poids en PIB. La politique étrangère de la monarchie wahhabite en direction des pays musulmans a été de les inonder de medersas qui diffusent leur vison étriquée de l’Islam et de lutter contre les idées de gauche laïque ou pas par injection de pétrodollars dans des économies dépendantes de leurs apports. Ryad est hantée par l’Iran non pas en raison du shiisme persan mais d’un système issu d’une révolution populaire qui organise des consultations électorales démocratiques. Les deux capitales étaient liées à l’époque du Shah Reza Pahlavi. Morsi porté à la Présidence de l’Egypte a été récusé non pas en tant que Frériste mais parce qu’il a été porté au pouvoir par une révolution populaire et des élections non truquées et sans taux aberrant d’abstention.
Une déformation outrancière des principes du mouvement anticolonial créé en 1928 par Hassan Al Banna dans une Egypte sous occupation britannique opérée par les gouvernements locaux comme par leurs alliés occidentaux a rétréci pour l’opinion les Frères Musulmans à une formation de l’islam politique terroriste. Horreur des horreurs pour les pétro-monarques et autres oligarques, al Banna militait pour un engagement des Egyptiens dans des syndicats de défense des travailleurs. L’inspiration coranique a donné une charpente simple et robuste à l’édifice idéologique, pas d’usure donc pas de prêt bancaire contre intérêts, élection d’un chef de la communauté qui gouverne grâce à des institutions consultatives, pas d’impôt en dehors de la Zakat prescrite, sorte de contribution de solidarité. Bref de la justice sociale dans un contexte de renouveau religieux dans un contexte social musulman sous une emprise coloniale. Les détracteurs laïcistes de la confrérie rappellent que ses dirigeants ont eu des contacts et des rencontres avec les Usa. Le roi du Maroc Mohamed V en avait entretenu également. La puissance démocratique émergente de l’époque aidait à la décolonisation pour mieux évincer les anciens Empires français et britannique.

L’absence de la gauche des pays occidentaux sur le front social a déplacé ses revendications vers un droitdelhommisme sans autre substance que la fragmentation de la lutte spécifiée en direction de communautés ‘minoritaires’. L’une de ses cibles est la dénonciation de l’Islam, système religieux oppresseur de la femme, laquelle si elle ne se dénude dans l’espace public est considérée comme soumise. Cette gauche-là, prétendument féministe, oublie la journée du double travail des femmes. Car une fois mise sur le marché du travail, le coût de celui-ci a baissé avec profit pour le système capitaliste, ainsi un seul salaire est devenu insuffisant pour entretenir une famille et le droit au travail des femmes est devenue une nécessité économique avec des rétributions systématiquement inférieures à celles des hommes.

Depuis plus de cinquante ans, il s’est créé une dynamique convergente entre cette gauche sociétale et les gouvernements les plus réactionnaires des pays arabes qui ont condamné pour les uns et réprimé atrocement pour les autres les mouvements politiques d’inspiration islamique. Ce fut particulièrement le cas pour l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie. Des élites occidentalisées, souvent ne parlant même pas la langue vernaculaire, voient leur domination confortée par l’approbation médiatique et politique occidentales. Dans le maintien de la répartition internationale du travail et des profits, l’ingénierie de l’opinion interdit aux nations dominées le choix de l’orientation de leur libération. Très souvent interdits, les Frères musulmans en Egypte et al Nahda en Tunisie sont contraints à la clandestinité et en réponse aux assassinats de leurs membres de rétorquer par des actions violentes. Dès lors, ils deviennent « terroristes », et « complotistes ». Quand ils réchappent des prisons, des tortures et des assassinats, l’exil les fragilise et ils se font parfois infiltrer par les services de renseignements des pays d’accueil.

Clairement, présenter le militaire Sissi auteur d’un véritable coup d’Etat grâce au tarissement financier mené par les Séoud comme un progressiste procède de la désormais classique inversion des notions et des catégories.

Entrecroisements d’intérêts.

Ahmed Ben Khalifa n’avait pas hésité à évincer son père en 1995 pour lui succéder, preuve d’une audace et d’une ambition peu communes. Il allait alors développer une stratégie d’autonomisation par rapport à son grand voisin séoudite. La multiplication des liens du petit émirat et de leurs vecteurs renforce sa position nodale et le stabilise.

La presqu’île qatarie partage avec l’Iran le plus grand gisement gazier offshore dans le golfe arabo-persique, South Pars du côté perse et North Dome de l’autre, ce qui a conduit naturellement l’émir à développer des relations avec lui. Prenant modèle sur les fonds souverains norvégiens, le Qatar Investment Authority a investi tous azimuts et pas seulement dans les équipes de football. Il a pris des parts dans Vinci, Total, Areva mais aussi dans des firmes russes, en particulier Rosneft et l’entreprise privée Novatek spécialisée dans l’exploitation de gisements gaziers. Dépourvu de ressources agricoles, le Qatar s’est lancé dans l’acquisition de fermes en Australie. [2]

La Turquie, pour une coopération militaire l’Iran et la Russie de l’autre pour des liens gaziers, production et acheminement et achat de produits agricoles, les Usa pour leur base et les achats de ferblanterie militaire sont autant de projections d’intérêts et de garantie sécuritaire. La signature pour l’achat d’une trentaine de F15 entre le chef du Pentagone et son homologue qatari représente un pourboire de 12 milliards de dollars jeté au CMI, Lockheed-Martin en l’occurrence. Tillerson a alors préconisé un allégement du blocus infligé au Qatar. La sortie de griffes des Séoud a toute chance de se terminer en un fiasco retentissant. Très vite les alliés du second plan se sont manifestés et ont rompu l’isolement et ont assuré un pont aérien qui a fourni des produits frais. Ankara qui est par ailleurs en train de se délester de la présence allemande sur la base d’Incelik a proposé sa protection militaire. Deux bâtiments de guerre étasuniens sont arrivés au port de Doha pour effectuer des exercices conjoints. Le Roi Mohammed VI a dépêché un émissaire pour apaiser le conflit car le Maroc a failli intégrer le Conseil de Coopération du Golfe en 2011 au même titre que la Jordanie.

La crise du Qatar est en réalité celle de la Séoudie.

Engagée dans deux guerres, contre la Syrie et le Yémen, avec des ressources amoindries en raison du surplus de l’offre pétrolière, récession économique et production à partir de schiste, la Séoudie dotée d’une direction politique plus qu’aventureuse et erratique a démontré sa faiblesse. Encore une fois, les Usa ne sont pas en mesure de respecter l’accord de Quincy simplement parce qu’ils n’en plus les moyens.

La rupture avec le Qatar pour son soutien au terrorisme islamique est aussi l’allumage d’un contre-feu qui a échoué. La pression des lobbies qui poussent à la mise en lumière du rôle des finances séoudiennes dans les attentats du 11 septembre 2001. La CIA avait adroitement incité les Séoud à financer Al Qaida en Afghanistan, des associations caritatives abreuvées de pétrodollars ont formé, armé et payé des moujahidines pour chasser les communistes. L’URSS a imposé selon le plan de Brezinski mais les traces des flux financiers n’ont pas été effacées, laissant les complices exposés à la vindicte médiatique et judiciaire. Une opération de racket par le truchement d’avocats des familles des victimes et le gel des avoirs séoudiens aux Isa et en Occident de façon générale, quelle aubaine pour de vieilles économies à bout de souffle !

Surtout, toute la politique d’endiguement de l’Iran depuis 1979 par la Séoudie a échoué.
Elle avait misé sur la guerre Iran-Irak. Elle avait financé toutes les agressions américaines contre l’Irak au prix de la création d’une dette nationale. Elle avait parié avec son groupe du CCG sur une destruction rapide de la Syrie et de l’interruption de l’axe Iran-Syrie-Hezbollah. Celui-ci est renforcé et l’Armée Arabe Syrienne est en voie d’achever la réintégration de tout le territoire national en éliminant tous les avatars d’Al Qaida, Daesh y compris. Lesquels artefacts sont des caricatures grimaçantes de l’Islam politique, la production en 3 D des clichés occidentaux.
Il ne reste plus aux Séoud qu’à écarter à leur tour le très probable inspirateur de ces spasmes politiques pitoyables, l’actuel Ministre de la Défense, Mohammed Ben Salmane al Saoud, fringant et impulsif jeune homme de trente deux ans [3]. Il leur faut réaliser que le monde a changé depuis 1945 et trouver le moyen d’intégrer dans leur géostratégie que l’Iran est devenue une puissance régionale incontournable. Pourront-ils revoir leurs alliances et renoncer aux conseils des idéologues néocons-sionistes, leur heure a déjà sonné.

Badia Benjelloun
17 juin 2017




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