Journée internationale des Roms

dimanche 8 avril 2007 : 00h00

Le 8 avril 1971 fut proclamé journée internationale des Roms (ou Rroms) lors du premier congrès de l’Union internationale des Roms organisé à Londres ce jour là. Les Roms(ou Rroms), qui représentent la première minorité de l’Union européenne, choisissaient, les symboles de leur communauté ainsi que leur drapeau et leur hymne.

On peut distinguer plusieurs groupes :

- les Kalderash (forgerons qui vinrent des Balkans, puis en Europe centrale, puis aux États-Unis, et qui sont les plus nombreux) ;

- les Gitans (appelés aussi Kalé (Noirs), principalement dans la péninsule ibérique, l’Afrique du Nord, et le sud de la France ; réputés pour leurs spectacles de divertissement,

- les Manouches (connus aussi comme Sinti), principalement en Alsace et dans d’autres régions de France et d’Allemagne ; dont le métier est, parfois, le spectacle ambulant ;

- les Romanichels « peuple de Rrom » en Sinti [1](principalement en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord) ;

- Les Domaris dans les pays Arabes notamment l’Egypte.

Petit historique

C’est vers l’an 1000, que les Roms quittèrent l’Inde dont ils sont originaires pour se rendre en Perse. Ils atteignirent les Balkans vers le XIVe siècle. Se dispersant à travers l’Europe, ils se christianisèrent au contact de la population chrétienne européenne.

C’est en Europe de l’Ouest, qu’ils connaîtront leur plus grandes vagues de migration au XVIe siècle, où certains pays n’hésiteront pas à les déporter dans les colonies africaines et Américaines.

Jusqu’au XXe siècle, les Roms seront tolérés en Europe tout en étant victimes du racisme ordinaire.

Mais, dès 1930, les nazis mettront en place une politique d’extermination systématique visant au génocide.
Pendant cette période nommée Samudaripen (« meurtre total » en langue Romani) 500 000 roms seront exterminés.

Les Roms d’aujourd’hui

On estime qu’il y a entre 7 et 9 millions de Roms qui vivent en Europe.

Le racisme et de la discrimination dont ils sont l’objet doivent être combattus par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture et de leur contribution au patrimoine européen.

Un devoir de mémoire

De nos jours, l’ampleur du génocide des Roms n’est ni connue ni reconnue auprès d’un large public. Il aura fallu attendre 1982 pour que l’Allemagne reconnaisse officiellement ses responsabilités et en France seulement 1997, pour qu’un Président de la République y fasse référence, pour la première fois, dans une cérémonie en mémoire des victimes de la déportation.

En 2005, lors du 60e anniversaire de la libération des camps, un hommage solennel a été rendu à toutes les victimes de cette barbarie, dont les Roms.


[1Sinti : Langue issue du mélange entre le Roumain et l’Allemand


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