Les JOB à France Culture le 29 avril de 15h à 17h

samedi 29 avril 2006 : 00h00

« Une journée particulière ; JOB 5 ans après »
Un documentaire d’Aline Pailler et Philippe Rouy

C’est l’histoire apparemment banale et pourtant extraordinaire d’une lutte qui dure depuis 10 ans. Loin de la plainte, de l’accablement ou de la soumission, la lutte des salariés de JOB en constante invention, est à inscrire dans l’histoire sociale et industrielle d’un monde en mutation.

Depuis 1995, date où leur usine aurait dû fermer et jusqu’à aujourd’hui, les salariés de l’usine JOB n’ont jamais renoncé.

Leurs actions sont dans la mémoire de tous les Toulousains tant elles étaient audacieuses, innovantes, parfois belles et poétiques. Les télévisions ont souvent filmé les cortèges des JOB qui laissaient derrière eux un tapis de papier blanc, de la neige en été. C’était leur marque de fabrique, ces chutes de papier parsemées dans les rues de Toulouse, sur l’aéroport ou sur les autoroutes lors des manifestations.

Leur dignité prend racine dans cette énergie et cette intelligence combative.

Même après la fermeture de l’usine en 2001, ils sont restés unis et combatifs pour reclasser tous les salariés, pour sauver le bâtiment principal de leur usine en le faisant classer au patrimoine des bâtiments industriels, pour créer un syndicat de zone implanté dans le quartier et pour mener les actions judiciaires jusqu’au bout.

J’avais fait un premier documentaire « Une journée particulière » en 2001 sur leur dernier jour à l’usine.
Début décembre 2005, je reçois une invitation à partager une « Journée JOB » à la bourse du travail de Toulouse avec la présentation du livre « Un JOB pour la vie »

C’est donc une journée particulière où vont se retrouver des artistes, des personnalités politiques, des inspecteurs du travail incognito, le président du tribunal de commerce, des habitants du quartier, des responsables syndicaux, des journalistes, des retraités, des universitaires, des urbanistes : tous venus célébrer les victoires des JOB.
L’ambiance n’est pas à la commémoration, mais à la poursuite de la lutte sous d’autres formes, pour de nouveaux droits, de nouvelles solidarités.

Aline Pailler


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